rako a écrit:Et Duverne : si on en parlait enfin ??? Parce que celà fait un long moment que l'OL enfile comme les perles les joueurs blessés non ??
Foot. Il était une fois l’Olympique Lyonnais
L’avis de décès a été officialisé hier après-midi à Montpellier. Le grand OL est mort et a laissé place à une équipe au profil de relégable, démunie en défense, et plongée dans une crise dont on ignore si elle va s’en sortir.
Les plus fervents supporters montpelliérains l’avaient rêvé. L’OL l’a fait en disparaissant hier au beau milieu de l’après-midi. Le 5-1 récolté dans un stade de la Mosson interloqué, moqueur, et finalement joyeux fait très mal. Plus qu’une cicatrice durable, cette énorme gifle ouvre la porte à une crise grandeur nature.
On aurait presque pu s’en douter car tout commença par ce rituel désespérant d’une équipe lyonnaise, une nouvelle fois menée au score. Outre la désolation de l’instant, le pire dans l’histoire, c’est que contrairement à leurs autres funestes habitudes, les hommes de Rémi Garde déroulèrent une première période consistante agrémentée de vraies occasions. Il n’y manquait qu’un tout petit détail, un rien qui vous fait parfois basculer dans la médiocrité ou dans la lumière. On veut parler de l’efficacité, de la réussite, du réalisme, appelez cela comme vous voulez. Et l’OL en manqua cruellement.
Dans ces cas-là, le football se trompe rarement. Il dessine une sorte de boomerang qui vous revient bien sûr en pleine figure. Après s’être époumonés dans les vingt-cinq mètres montpelliérains, les Lyonnais subirent le break juste avant la pause.
On ne sait trop pourquoi, Jourdren voulut l’effacer et on se demande encore comment il put laisser passer entre ses jambes une frappe de plus de vingt-cinq mètres. Toujours est-il que l’action lyonnaise se trouvait relancée. Ce devait être après la fermeture des marchés. Car un centre raté de Ferri se transforma en pénalty transformé par Cabella après une sortie plus qu’aventureuse de Lopes.
La Mosson se remit à chanter au cœur d’un match qui vit un ancien champion de France basculer dans le vide. On eut le désagréable sentiment que l’OL devenait au mieux un sparring-partner. Au pire un punching-ball contre lequel les Montpelliérains cognaient allègrement. Et ce n’était pas une simple impression. En l’espace de quelques secondes, la très frêle embarcation lyonnaise coula. Avec une défense devant laquelle la ligne Maginot ferait figure de muraille de Chine, l’OL était systématiquement sanctionné. Et sanction rima avec humiliation.
L’échiquier lyonnais avait implosé. Il est composé de joueurs limités et de joueurs qui ne sont pas à leur place. Ferri, qui se noya au fil des minutes, peut en témoigner pendant longtemps. Le revers d’hier est évidemment bien plus qu’une défaite, la 4ème en neuf journées. L’OL affiche une victoire sur ses onze derniers matches et son parcours domestique est celui d’un relégable.
L’été raté aussi bien au plan sportif que politique, on veut parler de la gestion du mercato et celle du duo Gomis-Briand, se paie aujourd’hui au prix fort. Bien sûr, il y a la cohorte de blessés et on veut croire que l’OL au complet n’aurait pas été éparpillé aux quatre coins de la Mosson.
Mais la nuit est là et la question est de savoir comment en sortir. Comme le suggère un banc lyonnais famélique, les solutions ne sont pas légion. Ce championnat est bien celui de la souffrance annoncée et un autre constat, encore plus évident, apparaît : l’époque glorieuse est bel et bien achevée et l’OL risque de vivre une prochaine saison sans coupe d’Europe. La première depuis 1995-1996.
D’un de nos envoyés spéciaux Antoine Osanna
Venant du 'Toine du Progrès, pas réputé pour être un extrémiste ni un dangereux rebelle, ca interpelle logiquement.
Y a comme qui dirait des interrogations qui se font criantes :
- Comme le dirait Rako, penchons nous sur le problème physique : Tout le monde déplore les absences mais quid de ma cible préférée, à savoir notre Robbie Duverne local : tous les mecs se pétent les uns après les autres. Personne pour s'interroger sur les méthodes du lanceur de sifflet. On se rappelle de l'itw de Perrin, en 2010, 2 ans après son départ, estomaqué par la gestion des joueurs de Duverne : aucune fiche, tout à l'instinct. Puel, le champion du semi-marathon, avait vite compris : il l'avait remplacé par un sur-diplomé entraineur de la fac de Strasbourg. L'infirmerie avait bizarrement désemplie...
Si on garde Bob parce qu'il est le meilleur aux tournois de belotes, ca en dit long sur les années à venir...
- Quid de certains choix de Rémi ? On peut s'amuser à balader des joueurs à droite ou à gauche, faut-il encore avoir de la bouteille et de l'expérience pour ceci. Il y a quelques années, en souffrance de banc, Puel avait mis Kimi en latéral droit. Ca n'avait pas été génial mais l'expérience lui permettait d'éviter les grandes erreurs de placement. Mettre Ferri a ce poste alors qu'il n'a pas 10 matchs de L1 au compteur et que sa formation est milieu def', ca pose son homme. Idem pour le Gueïda, qui depuis 2 ans a dû faire tous les postes possibles dans l'équipe...
- Le niveau des joueurs : il faudra quand même un jour s'interroger sur le niveau de certaines recrues. Mvueba par exemple. Le type même du joueur dont on a toujours pas vu l'intérêt. Une ou deux passe dec' en 2 ans, aucune influence dans le milieu de terrain, une vitesse qui ferait passer une Ligier pour une Ferrari...
Je veux bien aussi qu'on me dise que Gomis a été touché (moi on tire à la carabine dans mon bahut et je suis pas touché mentalement, surtout que je suis loin des 360 000 euros par mois...) mais il va mettre combien de temps pour se remettre dans le bain. Un mois qu'il fout rien. Et dans 3, il s'en va...
- La défense : on saura maintenant comment gagner contre l'OL. Dégager au loin et mettre la gonfle entre les deux centraux. Attendre que les deux transpirent en faisant du "à toi, à... nan, toujours à toi..."
On est au fond du trou... mais plus que jamais, je suis supporter lyonnais...