Oui je pense qu'il faut savoir regarder ce film JPB. MAIS si c'est mon film préféré c'est que :
- J'ai su RIRE lorsque Guido fait croire par une série de quiproquos et d'astuces, à son jeune loup, que dans ce camp on fabrique un char d'assault (qui sera donné en récompense au(x) plus discipliné(s) pour assagir son fils et le garder en vie)
-et PLEURER devant l'horreur des amoncellements de cadavres.
Je ne pense ne pas être le seul et que
99% ont compris que ce qu'a voulu faire Begnini (et réussi!) :
Il a seulement glissé un peu de tendresse contre l'horreur que fut la déportation et le génocide- et la montée de l'extremisme dans la 1ere partie du film-
Au final
on a pleuré de la gueurre et rigoler du farceur Guido. 2 choses absolument différentes!
Cette réalisation est oh combien intelligente et fine, car il a su montré un homme qui sous son apparence bêbête, protegeait son innocent fils du plus cruel des massacres (de l'histoire?)
. Le tout, sans traiter ce sujet à la dérision comme tu sembles le craindre. C'est trés trés intelligent et diablement dur à faire
La réaction de ton "ami" en est un bon exemple. En effet il se rend compte grâce à ce genre de film ... non allons y franchement ... grâce à ce(s) chef(s)-d'oeuvre(s)* de l'ignominie sans nom de ces camps de tortures. Chose que peut-être d'extraordinaires documentaires comme
nuits et brouillard de Resnais n'ont su lui faire comprendre.
Sans vous gâcher le suspens, si à la fin on a pas une boule à la gorge lorsqu'on voit Guido marchait au pas suivi par un kapo** arme au poing et que notre héros, conscient de sa fin proche, glisse un clin d'oeil à son petit Josué

c'est qu'on est pas humain. Rien que d'y penser et de revoir Josué lui re-glisser, avec peine, son clin d'oeil,

purée... j'ai de nouveau la boule de pétanque coincé dans la pomme d'Adam***
Avoir créer un personnage si attachant et le voir crever c'etait surement le moyen le plus génial pour en vouloir à tous ces salauds de facistes à jamais.
Alors je veux bien accepter le "on ne peut pas rire de tout" mais excuse-moi LA VIE EST BELLE qui hurle contre l'horreur de 39-45 c'est se tromper de combat !
Et j'irais même plus loin. Voir certains films qui se veulent sérieux et qui traitent des camps de concentration sont parfois des navets sans noms proche du ridicule. M6 avait diffusé une pourriture ou l'on voyait des prisonniers (environ 90 kgs chacun) faire des saltos et des roulades dans un champ truffé de mines. Alors okay y a pas d'humour, c'est triste, mais les émotions sont inexistantes.
Merci la vie est belle.
* (A
la vie est belle ajoutons
Schindler et
le pianiste)
** Notez ici que je n'ai même le coeur à glisser Narcisse-Olivier
*** Notez ici que je n'ai pas non-plus l'envie de glisser Jean-Pierre Adams.