Feuilleton footnos: le Mondial imaginaire

Panneau de modération


Avatar de l’utilisateur

Equipe Réserve Footnostalgie

Messages: 312

Inscription: 17 Avr 2008

Localisation: North

Message non lu Jeu 30 Juil 2009 22:53

gaoutte a écrit:Je voyais l'Argentine en Finale. Que de surprises.....


Relis bien tu seras moins surpris ...

Message non lu Ven 31 Juil 2009 0:26

Temmerman n'est il finalement qu'un postulant pour les "Ils n'ont brillé qu'un seul été" ?
Zetti sera-t-il amoindri pour les 1/2 ?
Le suspens ne fait que commencer ...
Avatar de l’utilisateur

Hubert Götze

Messages: 1945

Inscription: 28 Fév 2008

Localisation: Bökelbergstadion

Message non lu Ven 31 Juil 2009 10:02

Aura t-on droit a un Argentine/Belgique en demis ou tirage au sort intégral ? Je vois bien un remake de 86 avec Argentine/Allemagne en finale. Et comme toujours en pareil cas - phase finale hors Europe - victoire des albicelestes.
Moreni est en route pour le Ballon d'Or
Avatar de l’utilisateur

Equipe Réserve Footnostalgie

Messages: 312

Inscription: 17 Avr 2008

Localisation: North

Message non lu Ven 31 Juil 2009 11:04

Ah non l'Argentine affronte le vainqueur de RFA-URSS et la Belgique celui de Brésil-Espagne.

Les Sud-Américains rêvent tous d'un Brésil-Argentine en finale bien sûr.
Avatar de l’utilisateur

Hubert Götze

Messages: 1945

Inscription: 28 Fév 2008

Localisation: Bökelbergstadion

Message non lu Ven 31 Juil 2009 19:52

La RFA va balayer les russes en mode Euro 72. Ca va etre le grand retour de la tornade blanche
M'etonnerait pas que certain russes demande l'asile politique au Canada apres cette debacle annoncée :gdit:
Avatar de l’utilisateur

Equipe Réserve Footnostalgie

Messages: 312

Inscription: 17 Avr 2008

Localisation: North

Message non lu Mer 05 Aoû 2009 15:08

Feuilleton footnos: le Mondial imaginaire (9ème épisode)

Lien vers le huitième épisode

6 juillet

Quand l’arbitre italien M. Sassetti siffle le coup d’envoi du quart de finale opposant le Brésil à l’Espagne au Rogers Centre de Toronto, il y a bien longtemps que le match a débuté, mais dans la presse. Guerre de déclarations, de sous-entendus, d’accusations mutuelles. Les Brésiliens sont favorisés par l’arbitrage, selon les uns. Les clubs espagnols tentent de faire tourner la tête des joueurs Auriverdes en leur proposant, en plein Mondial, des offres mirobolantes « afin de les déconcentrer », selon les autres. Baltemar Gottardi s’est étonné de voir des émissaires de l’Atlético Madrid pénétrer la résidence de la Seleção (ce que le club colchonero dément) à deux jours du match et les Espagnols, en réponse, se sont demandés pourquoi leurs adversaires avaient pu rester dans leur stade du premier tour et bénéficier d’un jour de récupération en plus. De plus, la désignation de M. Sassetti, invité habituel de la confédération brésilienne, a causé des haussements de sourcils. « La présence de João Havelange à la tête de la FIFA ne doit pas y être étrangère », insinuent les Espagnols.

Bref, les esprits et les muscles sont chauds à l’heure du coup d’envoi. Pourtant, les principaux concernés - les joueurs - sont restés d’une admirable discrétion et maintiennent les débats dans les limites du correct. Il faut dire que le jeu, rapide et électrique, exige une concentration extrême. La rencontre est intense : le Brésil confisque le ballon et l’Espagne réplique par des contres coupants. Moacyr, le portier brésilien, plonge dans les pieds de l’insaisissable Quique Romero et soupire d’aise quand un tir d’Adurní Alonzo, seul aux quinze mètres, s’envole dans les tribunes.

Le Brésil se gorge de domination stérile malgré une attaque à trois (Edivaldo-Elefante-Josué) car, derrière, personne ne donne l’inspiration, les milieux étant trop concentrés sur leur tâches défensives. « Je m’étonne de la volonté de la part des responsables brésiliens de vouloir ‘européaniser’ à outrance leur jeu », constate Albert Batteux. « S’il y a bien une chose sur laquelle le Brésil doit s’appuyer, c’est l’incroyable virtuosité de ses joueurs, faite d’une éducation sportive spontanée impossible à reproduire nulle part ailleurs. Etouffer ces qualités intrinsèques pour en développer d’autres (rigueur, efficacité) qu’ils ne possèdent pas au berceau est faire fausse route. »

Difficile de contredire l’ancien sélectionneur français, désormais chroniqueur radio. Le Brésil, affûté physiquement, règne dans la récupération et la possession du ballon mais où sont les artistes ? Où est le brin de folie ? Son bilan aride du premier tour (sept buts marqués, deux encaissés) ne lui ressemble pas. Cette première demi-heure de jeu, faite d’échanges de passes dans l’entrejeu, de centres en profondeur et de tirs de loin, non plus.

La pause atteinte sur un score vierge renforce les espoirs espagnols. Ils sentent si bien le monument vaciller que Moncho Díaz, dans les vestiaires, doit les rappeler à la prudence. « Vous n’affrontez pas une équipe de quartier, poursuivez sur le même rythme mais, surtout, restez groupés. » Ce discours de moniteur de colo passe peut-être trop bien ... car l’Espagne se retranche progressivement et range son audace, ne laissant « que » Quique Romero en pointe. Le match s’endort, pain bénit pour le Brésil qui peut enfin solliciter ses arrières latéraux et créer un surnombre. Rómulo, déjà buteur contre l’URSS, manque de peu de conclure un somptueux mouvement collectif entre Josué, Teo Dias et Andrezinho.

A l’heure de jeu, Gottardi se décide enfin à sortir un de ses trois attaquants (à trois dans un entonnoir, on a du mal à passer) et lance Alan Queimado, le fou-fou gaucher qui provoque des courts-circuits, parfois dans sa propre équipe. Panique dans les sous-bois espagnols où Nacho Pérez et Apolonio, les deux arrières centraux, se perdent dans leur placement (Individuelle ? Zone ?) et sortent le rouleau à pâtisserie. Coup-franc à la 65e minute, botté par Teo Dias à vingt-cinq mètres des buts, décalé à gauche. La balle est déviée, Edivaldo jaillit au second poteau et Santi Gorriz, le gardien espagnol, n’est pas très brillant sur l’action. But pour le Brésil (sur coup-franc, un de plus), qui n’enchante pas mais fait preuve d’un opportunisme étonnant. Son Graal obtenu, il se ferme comme un escargot.

L’absence de réaction des Espagnols, dont on se rend compte qu’ils avaient atteint leur seuil de compétence lors du premier tour, déçoit et provoque d’immenses regrets en France. « Nous aurions eu notre mot à dire contre ce Brésil-là », s’exclament les Tricolores. Bien sûr, mais c’est contre les Espagnols qu’ils fallait « dire ce mot » et ne pas attendre d’être menés pour jouer. La question du réalisme et de l’instinct compétiteur du footballeur français revient encore sur la table.

Les Brésiliens, eux, possèdent ces qualités désormais, au point que le titre leur semble promis. Les Belges, arrivés à Toronto la veille, ont assisté à la démonstration dans les tribunes. Ils considèrent leur adversaire comme on consulte un menu : « jusqu’ici, le Brésil a basé sa réussite sur la conservation de la balle et un faux rythme, constate Wilfried Smet. Si nous inversons les données du jeu et l’obligeons à hausser le tempo, que se passera-t-il ? »

7 juillet

RFA-URSS ou le duel entre deux cultures, deux idéologies, deux façons de voir le sport, deux colosses. Le dôme de Vancouver s’attend à tout sauf à de la poésie. Déjà en 1966, demi-finale du mondial anglais, la rencontre entre aigle et ours avait tourné au pugilat. Depuis, l’URSS a mis un peu d’eau dans sa vodka grâce à la présence massive des fantaisistes Ukrainiens. La RFA, en revanche, a tourné le dos à l’esthétisme en troquant (contrainte et forcée) son inspirateur Rammer pour le gladiateur Volckers.

Le Chilien M. Coronado a été nommé pour arbitrer cette rencontre qui inquiète et fascine. Il a l’expérience, la stature et un visage rébarbatif qui fait peur aux enfants. Quand, après trois minutes, Knoben sèche Zaferyan d’un tacle aux trois-quarts arrière (très dangereux), M. Coronado n’hésite pas et expulse le latéral droit ouest-allemand. Dans l’esprit, rien à dire, mais ce genre de déviation étant communément acceptée, la décision si tôt venue étonne. « M. Coronado n’a pas fait d’erreur de jugement mais seulement de diplomatie, commentera Albert-Michel Henry. Avait-il fait part aux joueurs de ses critères avant le coup d’envoi ? »

Face à l’imprévu, la RFA se réorganise. Puisqu’il va lui falloir lutter une heure trente à dix contre onze, elle s’arme de patience et de colère froide. Stihl, le milieu de terrain duisbourgeois, retrouve le poste de défenseur droit qu’il occupait plus jeune, Volckers bosse pour quatre au milieu de terrain et les ailiers (Pfinnitz, Göllwitz) se replient. Les Soviétiques, l’occasion faisant le larron, devraient se porter à l’attaque, assommer un adversaire déboussolé. Au dépit de tous, ils se contentent d’aller à leur rythme, ne sortant pas d’un schéma prédéfini, par crainte et par excès de discipline. On ne va pas à l’encontre de vingt-cinq ans d’éducation sportive, surtout avec Solopeikin sur le banc, génial tacticien, certes, mais qui l’incite ses joueurs à la débauche offensive que dans l’urgence.

Ainsi, on peut voir Kulak et Pyanov, les deux Kiévotes, zébrer le terrain de courses croisées infructueuses, le ballon restant collé dans les pieds du quatuor de milieu de terrain Zaferyan-Nastichev-Podvintsev-Bakhachkov (un Bélarusse, d’un Russe, d’un Ukrainien, un Tatar).

Devant une telle inertie, les Ouest-Allemands se réinstallent paisiblement et, en vingt minutes, ont dressé la herse devant Wüthrich ! Ce match, que l’on attendait intense, est terriblement décevant, un peu à l’image du Mondial qui, selon France Football, « surgit comme un appendice démesuré au terme d’une longue saison qui a épuisé les forces physiques et morales des professionnels européens et sud-américains. La plus belle compétition de la planète ne devrait-elle pas être disputée par des athlètes au mieux de leur forme et, pour cela, faire l’objet d’un programme spécifique de préparation, comme les Jeux Olympiques ? La FIFA n’échappera pas à une remise en question après ces quarts de finale pingres (six buts en quatre matches) dont trois ont délivré le même scénario : un but et fermeture de la boutique. »

« Ce n’est pas un hasard si l’équipe la plus enthousiasmante de ce premier tour fut le Maroc, dont les joueurs ont bénéficié d’une plage de repos et d’une mise en condition progressive favorisée par l’arrêt anticipé du championnat. Mais, au Maroc, la fédération peut sans mal imposer ses doléances à des clubs le plus souvent amateurs et qui dépendent entièrement d’elle... Ce n’est pas un hasard non plus si ce même Maroc a tout de même été éliminé au premier tour d’une compétition réservée aux réalistes. Pas un hasard si le grand homme de l’épreuve est pour l’instant Dennis Volckers, un joueur de grande qualité mais dont le style abrasif et porté sur l’efficacité ne fait pas vraiment rêver les stades. En tout cas, les néophytes Nord-Américains, friands de sports virils, ont eu avec cette Coupe du monde leur content de contacts. Les amateurs européens ont dû, en revanche, ranger leurs illusions. »

L’éditorialiste de l’hebdomadaire dressera ce constat désabusé au lendemain de ce RFA-URSS, dont les trois faits saillants seront, en fin de compte, les expulsions de Knoben, du défenseur soviétique Kasapov (pour une agression, elle aussi délibérée, sur Lippmann) et ... le but Ouest-Allemand, marqué à la 44e par l’ailier Göllwitz sur l’un des six tirs cadrés du match, une reprise du gauche consécutive à une remise de la tête de Lippmann.

L’avantage obtenu, la RFA posera son ciment sur la pelouse avec Volckers à la truelle et une défense en béton armé. Les joueurs Soviétiques se reprocheront (un peu tard) leur manque d’audace et d’opportunisme. Leurs dirigeants, plus pragmatiques, licencieront Solopeikin (envoyé dans le Nord de la Finlande pour une mission « diplomatique à caractère sportif » auprès de la fédération locale) et nommeront à la tête de la Sbornaïa Anatoli Tironchev, l’homme qui a fait le Dynamo Kiev. Heureuse idée dont ils cueilleront les fruits quelques années plus tard.

En attendant, la RFA est toujours là. L’Argentine se dresse face à elle mais ses jambes flagellent.

A suivre
Dernière édition par pacoborel le Mer 26 Aoû 2009 12:08, édité 1 fois.
Avatar de l’utilisateur

Hubert Götze

Messages: 1945

Inscription: 28 Fév 2008

Localisation: Bökelbergstadion

Message non lu Jeu 06 Aoû 2009 19:05

Dans un match haché et surtout tres engagé, la RFA va s'imposer en force face aux argentins (1-0) qui termineront le rencontre a 8. Moreni va peter les plombs et causera la perte de son équipe en se faisant expulser a la 55ème minute.
Le Bresil va se qualifier sans trop de soucis (2-0) mais la presse louera l'excellent parcours des belges
Avatar de l’utilisateur

Le Cheikh

Messages: 1557

Inscription: 14 Nov 2005

coach: FC SETE 34

Message non lu Ven 07 Aoû 2009 14:06

Brésil Argentine en finale. Combien tu paries ? :lol:

la Belgique, qui a laissé pas mal de force dans les matchs de qualif' se faisant écraser en demies par plus de 3 buts d'écart.
L'argentine passera dans la douleur en demies ( prolong' ou pénos )
Avatar de l’utilisateur

Equipe Réserve Footnostalgie

Messages: 312

Inscription: 17 Avr 2008

Localisation: North

Message non lu Mar 11 Aoû 2009 16:45

Verdict des demi-finales demain !
Avatar de l’utilisateur

Equipe Réserve Footnostalgie

Messages: 312

Inscription: 17 Avr 2008

Localisation: North

Message non lu Mer 26 Aoû 2009 12:11

Un peu d'autopromo, je réédite le premier volet. A la fin de chaque épisode, j'ai mis un lien vers le suivant afin de faciliter la lecture. Bon amusement à ceux qui veulent s'abîmer les noeils.

Retourner vers Le Panthéon

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 2 invités

Développé par phpBB® Forum Software © phpBB Group
Designed by ST Software.
Traduction par phpBB-fr.com