Comme souligné par Fred 13 je copie colle un article de l'Union (Journal ardennais)
Kiefer, l'ex-Stadiste, n'est plus
Le dernier salto de Willy
Willy Kiefer, au centre, lors de son passage rémois en juin dernier.
De passage à Reims en juin dernier avec les moins de 18 ans du SV Altdorf Böbingen qu'il entraînait, Willy Kiefer était venu saluer l'ami Achi dans son restaurant Le Patio. Il n'avait pas manqué non plus de séjourner au Cecyl, l'hôtel de son ex-partenaire, Pascal Prince.
L'ancien Stadiste des années 80 n'avait pas perdu son accent ni sa bonne humeur. C'était en bon vivant qu'il s'était replongé dans le passé. Willy était fier d'avoir inventé ce « salto » qu'il offrait aux supporters après chaque but : « Lorsque nous avons éliminé Kaiserslautern en Coupe avec Ludwigshafen, une équipe de D3, j'ai marqué le 2e but et j'ai eu cette inspiration de faire une pirouette. Les autres m'ont copié ».
Wilhem se flattait aussi d' avoir été le « premier étranger non international à faire la une de France-Football ».
Chambré pour sa maladresse, l'attaquant allemand compensait avec un cur énorme. Ce cur qui l'a lâché dimanche soir, à 55 ans (depuis le 30 décembre), malgré un transfert à l'hôpital et plusieurs tentatives de réanimation.
Ses coéquipiers et Delaune n'oublieront ce personnage au parcours atypique qui, avant de relancer sa carrière à Reims, s'était exilé aux Etats-Unis, où il avait joué avec Cruyff aux Washingon Diplomats.
En 1982-83, ses buts souvent spectaculaires (42 en deux saisons) faillirent propulser en D1 le Stade de Reims de l'ère Phelipon. Willy n'avait pas oublié le bras de fer livré au Toulon de Courbis, finalement promu au goal-average
Fils né à ReimsSète puis Chaumont : la suite de la carrière de Willy ne lui permit pas de retrouver pareilles sensations. Et c'est à Moutiers qu'il choisit d'ouvrir un bar avant de retourner en Allemagne en 1996. En juin, l'ami de Jean-Michel Dubois, l'ancien speaker de Delaune, se félicitait d'être devenu représentant en vin du Pfalz.
Il nous avait quittés dans un énorme rire, la moustache toute frétillante. En nous rappelant que Kevin, son fils, était né à Reims : « Il habite à Lille. Son grand-père est belge et sa grand-mère italienne. Moi, je suis allemand et sa mère est française. Ça fait un parfait européen ! », avait-il plaisanté.
« Un joueur très rapide et bon de la tête. Un garçon charmant, aussi, qui mettait de l'ambiance dans le vestiaire », résumait, hier soir, Pierre Phelipon.
Mer 14 Jan 2009 19:56 
