Cette discussion a été un marronnier de la presse italienne, pas seulement sportive, pendant toutes les années 60 et le début des seventies. Mazzola le travailleur esthétisant (ainsi que le qualifiait le poète fou de calcio, Pier-Paolo Pasolini) du sorcier de l'organisation défensive de l'Inter "inventé" par HH contre l'artiste digne des plus grands ténors de la Scala du Milan AC, meneur de jeu au toucher de balle magique...
Il est bien sur très facile de porter des jugements longtemps après que les combats sont joués, mais il n'y avait pas à mon sens de choix à faire entre les deux maestros au niveau du jeu : Mazzola travailleur usant inlassablement les défenses adverses, Rivera cherchant les ouvertures créées par le précédent et dans lesquelles d'autres vedettes comme Gigi Riva, Corso ou l'arrière buteur Facchetti auraient pu s'introduire.

Mais en réalité ceci fût un vœu pieux qui échoua devant la rivalité exacerbée, à l'image (c'est un sport national en Italie) de celle de Gino le pieux et du Campionissimo qui ne s'éteignit qu'à la mort tragique du grand Fausto.

Pour répondre à la question, j'eus choisi Mazzola que je considère comme le plus complet collectivement (mais sincèrement c'est vraiment histoire de choisir...)

Il terzo incomodo. Le pesanti verità di Ferruccio Mazzola (Ferruccio Mazzola)
https://sendgb.com/JUL1n4sQc6q

je me rappelle bien qu'à l'occasion de la coupe du monde de mexico 1970 , valcareggi ,l'entraineur italien donnait plus de temps de jeu à Mazzola (qui fut d'ailleurs muet comme buteur ) qu'à Rivera qui fut toujours remplaçant durant ce tournoi tout en étant plus efficace comme buteur quand il délivra son équipe dans les prolongations contre la RFA lors du match mémorable de la demi-finale Italie 4-RFA 3.Valcareggi se rattrapera lors de w.c.1974 en alignant dés le départ les deux joueurs vedettes de la ville de Milan.Malheureusement l'Italie fut éliminée dés le premier tour .