Rainer Bonhof a écrit:On va pas revenir sur la comique affaire Gasquet il y a quelques temps
Prière de ne pas mélanger ou comparer les torchons et les serviettes, s'il vous plaît. Gasquet a été contrôlé positif avec une quantité infinitésimale, qui laissait à penser scientifiquement que la prise de coke était involontaire et/ou exogène (je suis pas spécialiste de la question, mais en gros, sur ce que j'ai lu sur cette affaire bizarre, c'est ça). L'argument des galoches avec une nana droguée, ça a fait rire, (maillot) jaune pour certains, mais c'était tout à fait plausible ! Et puis comme pour Maradona, entre un type qui prend de la cocaïne (Diego a dû prendre d'autres substances), et un autre qui prend de l'EPO, des hormones de croissance ou je ne sais quoi, c'est drôle, j'aurai toujours à une certaine indulgence vis-à-vis du sportif cocaïnomane. La coke a aussi des vertus dopantes (je ne pense pas que ce soit l'effet principal recherché), mais bon... Et puis Gasquet a été "blanchi" à ce que je sache. Donc rien à voir, pour le coup, avec les drogués du vélo ! Na !
Rainer Bonhof a écrit:mais ce qu'on peut dire sans trop se tromper c'est que le vélo est toujours considéré comme le sport du pauvre et celui dont on aime bien taper sur la tete
La victimisation du cyclisme... Ok, sur la question du dopage, on a tapé et on tape toujours très fort (enfin, on tape ceux qu'on a envie de taper...) sur le vélo. Il y a clairement une disproportion avec d'autres sports "mainstream" comme le football et le tennis, très loin d'être aussi clean que les dirigeants le laissent entendre. Mais désolé, on ne m'enlèvera pas de la tête que le dopage est plus présent dans ce type de sport où la technique n'a pas sa place, où l'effort physique est prépondérant voire l'unique élément décisif (vélo, athlétisme, haltérophilie...). C'est d'autant plus vrai dans le vélo depuis l'apparition de ces oreillettes qui ont tué l'aspect tactique et le panache des coureurs. Tout est calculé par les directeurs sportifs, à l'avance, il n'y a quasiment plus de place à l'initiative, seule la puissance et la fraîcheur font la différence. Ok, je concède l'argument suivant : placer l'attaque au bon moment.
Bref, tout ça pour dire, que pour moi, se doper dans un sport basé quasi-uniquement sur le physique, la cadence, le rythme ou l'endurance, me gêne beaucoup plus. Le vélo est gangréné historiquement, presque dans sa moelle, par le doping. Mais cela ne signifie pas que je cautionne l'omerta sur la question dans les autres sports qui m'intéressent plus comme le tennis, par exemple. Bien au contraire... Mais le vélo est encore profondément touché par le dopage, c'est culturel, et je ne vois pas comment cela pourrait changer. Seule la lutte contre le dopage peut être mis à l'honneur. Et encore, il y aurait des choses à (re)dire. Les instances se sont véritablement intéressées au problème à partir du moment où la puissance juudiciaire a fait son travail (je parle en France de l'affaire Festina) et que les médias ont enfin retourné leur veste... Les circonstances ont poussé les instances à développer, réellement, la lutte contre le dopage. Si Willy Voet ne s'était pas fait épingler comme un débutant sur je-ne-sais-plus-quelle-route, y aurait-il aujourd'hui une telle lutte contre ce fléau dans le cyclisme ? Selon moi, poser la question amène déjà en soi une réponse...
J'ai à peine regarder 10 minutes de ce Tour de France. Plus jeune, j'étais assez fasciné par cette compétition. Mais le dopage et les oreillettes ont eu raison de mon assiduité et de ma "passion".
http://www.cyclisme-dopage.com/index.html (un petit lien pour appuyer mon argumentation qui fera jaser certains d'entre vous)