C'est ce que je présageais. Moyennement attiré par le film, car même si l'acteur est certainement excellent, çà fait bizarre de voir un autre Coluche que celui qu'on a si précisément encore à l'esprit.
D'autre part, la période "politique-élections" , même si elle fut importante, n'est pas forcément le souvenir le plus marquant qui me vient à l'esprit. Moi je préfère le Coluche des sketchs ("
Géraaard !"), celui des films ("
Non c'est rien, c'est Roger qui fait l'con"), ou celui des multiples interventions publiques iconoclastes (
"Monsieur le ministre du temps passé à rien foutre , si vous pouviez lâcher la grappe à la censure..."). Europe 1 aussi, et les restos, etc.
De multiples facettes, et je trouve dommage de s'arrêter sur sa période la plus sombre. Une idée géniale au départ, mais qui va se révéler tragique au final. La politique, çà tue, et çà n'était pas pour rien dans sa séparation d'avec Véronique (très gentille, toujours dans le secteur, et que j'ai un peu connu dans le cadre de mon travail). Celà était très bien démontré dans un récent reportage , de la 3 je crois, qui montrait souvent sa maison du 11 rue Gazan. Même si, au demeurant, il a certainement donné de l'intérêt à une élection pour des gens qui n'en avaient rien à cirer jusque là, et contribué indirectement à la victoire de Mitterrand.
A propos José, bien d'accord avec toi sur cet imprésario à vomir, Lederman, qui voulait faire interdire le film. J'avais entendu qu'il voulait donner les 150 000 s'il gagnait aux Restos du coeur, ah bon ? Mais non, en réalité, il voulait en donner... la moitié, soit 75 000 dans sa fouille ! Il n'a pas assez exploité le comique du siècle du temps de son vivant !
...A propos des fêtes de la rue Gazan, je peux peut-être vous narrer 2/3 petites anecdoctes dont je vous sais friands...Non pas que j'ai participé à ces joyeuses agâpes, hélas, mais il se trouve que j'ai habité rue Gazan et...que j'en ai été le facteur (fan club Jean Tigana). J'ai donc entendu des voisins raconter ce qu'était la vie de la rue du temps de Coluche (et d'Higelin d'ailleurs)...
Déjà, il faut sevoir que la rue Gazan se situe le long du parc Montsouris. Ce parc , je le connais par coeur , je peux même vous raconter comment çà se passe...en dessous, vous seriez surpris. Bref, je ne vous conseille pas de garer votre caisse sur le large trottoir qui longe le parc, avec donc un seul côté de stationnement autorisé. Mais à l'époque la marée-chaussée était bien plus bienveillante, alors que le dit trottoir était complètement saturé des bagnoles des amis de Coluche...
Il y avait tous les jours la moitié du show-bizz sympa, et parfois des ministres. Valait mieux faire gaffe quand même...
Saviez-vous que la maison de Coluche avait une entrée rue gazan, et...une sortie, bien plus discrète, dans la rue de l'amiral mouchez, en contre-bas ? Le malin. D'ailleurs, même pour un facteur, le passage est assez peu connu, faut être bien renseigné...Et qu'il y avait une piscine chauffée, construite par ses soins, dans le jardin ? Enfin, quand je dis sa maison, en réalité il était locataire. Elle appartenait à des gens de belle famille bourgeoise, plutôt, euh, dépités de l'avoir récupéré dans cet état. Faut dire que çà faisait du ramdam, les passages de la bande à Michel !
Un qui était content, tiens, c'était l'épicier (fine) qui faisait l'angle de la rue Liard et de la rue Gazan. En gros, l'endroit le plus proche où on peut trouver de quoi s'empiffrer !
Lui, alors, il avait en Coluche SON client principal, qui le dévalisait régulièrement ! C'est qu'çà bouffe, une bande d'amis de Coluche
Voilà, qu'est-ce que je pourrais vous dire de plus, sinon ? Peut-être qu'à chaque fois que je suis passé à pied devant la maison, de nombreuses fois donc, j'ai ressenti quelque chose. Adieu Michel. Et allez donc lui faire une p'tite visite à l'occasion, au cimetière de la porte de Montrouge. Apportez des piments, il adore çà.