Voici comme prévu mon petit reportage photo sur Concarneau-Nantes , rencontre très agréable au coeur du football amateur. Déjà, prendre les billets était un périble rigolo. Il fallait d'abord payer pour des reçus de réservation en quelque sorte, puis revenir au stade échanger ces reçus contre de vrais et beaux billets...
Ensuite, le match. Parfaitement organisé, comme si on jouait en D1 ou D2. Avec plus de stewards que de nantais dans le coin de tribune des ultras.
L'ambiance était bon enfant, chaleureuse comme on peut l'être en Bretagne . Normal, puisque pour tous les environs ce match était une fête . J'ai d'ailleurs croisé pas mal de copains dans les tribunes.
Ce qu'il y a de sympa c'est que dans un stade comme celui-là, on est très près des joueurs, du terrain . On peut les entendre, et ramener des souvenirs même avec un petit appareil :
Celà jouait bien , malgré le terrain, un peu...gras.
Mais j'ai vite su que çà n'allait pas être le jour (encore ) du FCN. Car en face Concarneau joue en équipe, en bloc, avec des joueurs survoltés. Alors que le FC Nantes ne parvient pas à aligner trois passes (!) , et ne se montre que par des actions individuelles, un comble. Le score est donc assez rapidement de 1-0. Et ce n'est pas volé, tant les finisteriens se montrent les plus dangereux, notamment 3 minutes avant l'ouverture du score , quand Alonzo s'est magnifiquement déployé pour sortir une balle qui prenait direct le chemin de la lucarne.
C'est marrant, car je discutais avec un supporter concarnois, qui trouvait que l'USC avait été trop timide, trop respectueux au début du match ! Ils se sont bien lâchés ensuite ! Par ailleurs, il m'a recommandé le n°9 , fin technicien, en se demandant comment il était possible qu'un joueur de ce type ne soit pas déjà quelques divisions au-dessus. c'est vrai...
A 0-1 déjà, l'entraineur a de quoi se faire du mourron.
Puis j'ai fait une rencontre inattendue, mais fort interessante. Claude Robin, le directeur général délégué du FC Nantes, qui observait le match depuis le bas de la tribune concarnoise. Il était dépité , complètement dégoûté même, m'expliquant que ces joueurs qui au demeurant ont souvent un certain talent individuel, étaient actuellement très "timorés".
Comme je lui avouait que les Canaris m'avaient longtemps fait rêver, avant, à partir de son époque, il m'a rétorqué que là "on ne fait plus rêver !" .
Je ne l'ai pas branché sur Kita et tout çà, les mercenaires etc. Car, déformation professionnelle oblige

, j'ai surtout vu en lui l'ancien Canari, champion de France 66, sélectionné 4 fois en EdF, l'année de ma naissance ! Mais en tout cas, j'ai senti un passionné , qui souffrait avec moi et quelques autres quand tout le stade était en liesse.
Et puis la fin du match . Un deuxième but qui fit son effet au sein du public, qui se mit à bouillonner joyeusement. Et ce but scella définitivement le sort du match , au moment où Nantes commençait à mettre la pression et n'était pas loin de l'égalisation. Après, ce fut du délire , avec en prime un 3è but libérateur , mais qui me fit honte au niveau du résultat. Un nantais est passé près de moi , me disant de ne plus prendre de photos car on était humilié, avant de s'en prendre à un joueur.. C'est vrai que je n'ai plus pris les jaunes (pâles) ensuite, me contentant de quelques images de la fête concarnoise. En plus, je me suis fait chambrer par mes potes, tu penses ! C'était facile, car Concarneau méritait largement sa belle victoire, montrant aux pros comment doit jouer une équipe de foot, solidaire, compacte, talentueuse et de plus en plus libérée...
Mais, autant ma peine était profonde de voir le FCN tomber si bas , ce que je n'aurais même pas imaginé il y a encore dix ans, autant j'étais ravi de l'ambiance. Le public chantait, les joueurs allaient parler avec leurs proches dans les tribunes, et çà a joué du klaxon dans la ville ! J'espère donc maintenant que les thoniers iront loin, car je retournerais bien à Keramperu. Kenavo !
